Old friends

La salle était un peu bondée, aujourd’hui, et Edward et ses collègues avaient géré comme ils le pouvaient le nombre de clients légèrement trop important pour les employés de la salle. Ce n’est pas salles de sport qu’il manquait, à New-York, et celle dans laquelle Edward travaillait n’était pas non plus considérée comme l’une des meilleures, même s’il avait jeté un oeil à quelques ‘concurrentes’ et qu’il ne leur trouvait rien de plus. Bref, ils manquaient un peu d’effectif et ce manque se ressentait particulièrement dans des jours comme celui-ci.

Deux coachs de la salle avaient dernièrement été mutés. L’un d’eux s’était vu proposer un travail mieux rémunéré dans une autre salle New-Yorkaise et avait bien évidemment accepté, l’attrait de l’argent poussant la plupart des actions humaines. Le second avait posé sa démission pour retourner vivre près de sa famille dans l’Ohio. Le gérant avait tout d’abord décrété qu’ils pourraient faire face à ces deux postes désormais libres et qu’ils n’avaient pas nécessairement besoin de les remplacer mais le temps et l’expérience avaient vite prouvé qu’il se trompait.

Edward comprenait bien qu'embaucher à nouveau voulait également dire nouvelles dépenses mais la salle n’était pas ce qu’on pouvait dire pauvre. Ni riche, d’ailleurs, mais sa fréquentation était plutôt bonne et surtout les client étaient fidèles, ne partant pas pour une nouvelle salle de sport à la fin de leur abonnement. Ils devaient sûrement être satisfaits, mais ne le seraient sans aucun doute plus si les coach se mettaient à courir aux quatre coins de la salle pour satisfaire les besoin de chacun. Ces conditions de travail ne seraient plus possibles bien longtemps.

Ce n’était pas non plus la mine, Edward savait que certaines salles manquaient encore plus d’effectif - plus par choix que fatalité - et que la pression y était encore plus importante que celle dans laquelle il travaillait. Il avait choisi se métier pour se défouler et aider les autres, pas pour rentrer chez lui complètement stressé comme s’il avait passé sa journée dans un bureau à supporter les remontrances du patron.

Il n’aimait pas ça mais il commençait à être vraiment heureux que sa journée se termine alors que ça ne lui était jamais arrivé depuis qu’il exerçait ce métier. Aujourd’hui plus que les jours précédents il était pressé de rentrer chez lui, prendre une bonne douche et se laisser tomber sur son canapé. Il devenait vraiment vieux jeu.

Il ne passa pas vers les douche et se dirigea tout de suite vers son casier, une fois sa journée finie, afin de récupérer ses effets personnels. Il salua la personne responsable de l’accueil et s'apprêtait à partir lorsqu’un visage familier capta son attention. Il s’avança un peu de la personne en question, fronçant les sourcils comme si ce geste allait lui permettre de décider s’il se trompait ou non sur l’identité de ce garçon.

- Thomas ?

© Novalia