Anhya est un petit bout de jeune femme de taille moyenne. Elle n’est ni trop grande, ni trop petite. Disons simplement qu’elle a la taille de n’importe quelle fille d’aujourd’hui et que ça lui convient parfaitement bien. Ce qui la distingue des autres, peut-être, c’est la couleur flamboyante de ses cheveux. Elle est rousse et elle l’assume ! Mais attention, ce n’est pas un roux délavé qu’on peut trouver sur certaines têtes. Non, c’est un très joli roux donc la demoiselle est fière. Bien souvent, elle les attache pour éviter qu’ils ne lui tombent dans les yeux. Anhya est une fanatique des coiffures. Elle peut passer des heures et des heures devant son miroir à essayer de les coiffer de différentes façons pendant que d’autres femmes de son âge passent des heures et des heures devant leur miroir à se maquiller trois fois de trop. Pour ce qui est du maquillage, tant qu’on y est, la demoiselle en met, mais ce dernier reste toujours très léger car à ses yeux, c’est inutile de cacher son vrai visage sous une tonne de maquillage. Autant être naturelle un maximum. Bien souvent, elle fait ressortir des yeux d’un vert émeraude grâce à un simple trait noir et fin d’eye liner. Comme vous aurez pu le remarquer, Anhya est une jeune femme qui est très simple aussi bien par sa façon d’être que par sa façon de s’habiller. Elle a un style un peu bien à elle. Parfois on la critique, parfois on la trouve juste délirante et c’est ce qui fait son charme, d’une certaine manière.

Ce qui caractérise le plus Anhya, c’est sans aucun doute son côté rêveur. Elle peut aller sur la Lune en deux secondes à peine. Elle a toujours fait preuve d’une imagination un peu débordante. Mis à part cela, la jeune femme est une personne souriante et surtout très ouverte et chaleureuse. Avant, la demoiselle était un peu gauche et était capable de trébucher sur un peu tout et n’importe quoi. Ce temps-là étant terminé, Anhya possède aujourd’hui les capacités de son espèce, ce qui l’a un peu déstabilisée au début, mais elle s’y est rapidement faite. La demoiselle est très loin d’être une personne naïve, malgré son côté enfantin. Au contraire, elle est très intelligente et déteste qu’on la prenne pour ce qu’elle n’est pas. « Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort » est un proverbe qui correspond parfaitement bien à la jeune femme. Autant elle peut être gentille et extrêmement douce, autant elle peut montrer un tempérament de feu qui fait regretter aux gens de l’avoir un peu trop provoquée.

Anhya, comme chaque enfant maï, est née de deux parents maï, en Angleterre. Depuis toujours, elle connait ses origines, mais jusqu’à l’âge de ses seize ans, la demoiselle a vécu comme n’importe quelle fille. A l’école, elle avait pas mal d’amis. Elle était le genre de fille à être amis avec ceux dont personne ne voulait être ami. Très ouverte d’esprit, elle savait comment aborder les gens et faire d’eux ses amis. Elle avait clairement le truc, mais jamais elle ne saurait dire comment elle faisait. C’était inné, en quelque sorte. Mais elle ne considérait pas cela comme un don. En fait, elle considérait que quand on voulait, on pouvait. Il suffisait simplement de bonnes volontés. Absolument rien ne pouvait prouver qu’un jour, la demoiselle serait différente des simples humains. Cependant, les choses allèrent changer lorsque la demoiselle fut au lycée.

A l’âge de seize ans, comme tous les enfants maï avant elle, Anhya découvrit ses pouvoirs. Déjà au courant de tous les changements qui opéreraient sur elle, la jeune fille fut extrêmement vigilante sur ce point-là. Neuf vies s’offraient à elle. Ses parents lui avaient déjà dit de protéger chacune de ses vies comme la prunelle de ses yeux. A sa mère, il ne lui restait que quatre vies et la crainte de les voir s’écouler lui provoquait certaines insomnies. A son père, en revanche, il en avait encore sept à son actif et n’était pas spécialement inquiet pour le moment. Ce qui fut le plus gros changement pour la demoiselle, c’était son sens de l’équilibre qui s’était accru. Elle qui avait de nombreuses fois trébuché au cours de sa vie, elle se retrouvait parfaitement bien plantée sur ses deux pieds et quand par malheur, elle se prenait à trébucher, elle se rattrapait avec une souplesse quasi effrayante. Absolument tous les changements provoqués par l’arrivée de ses pouvoirs furent un « choc ». Elle était peut-être au courant, mais elle ne s’était jamais attendue à ce que se soit autant. Malgré ces changements, Anhya continua d’aller au lycée comme les autres, continuant de cette façon sa petite vie d’adolescente.

Tout allait parfaitement bien pour la jeune demoiselle qui arriva en Terminal. Dix-sept ans, Ses résultats en sport avaient fortement augmenté et une grande majorité des filles de sa classe l’admirait pour être devenue aussi douée. Mais certaines personnes se posaient des questions. Les plus bêtes d’entre eux la surnommèrent « Parker » en référence à Peter Parker alias Superman. Eux trouvaient ça très drôle, Anhya trouvait ça exaspérant, mais elle laissait couler. Un jour, tout prendrait fin, elle n’en doutait pas. A la fin de l’année, la demoiselle obtint son diplôme, comme une grande majorité des élèves du lycée, mis à part les éléments perturbateurs et les cancres. Et qui disait diplôme, disait également bal de fin d’année. Toutes les filles étaient sans aucun doute excitées de voir cette date arriver, sauf Anhya. Pour quoi faire ? Elle n’avait jamais eu de petits amis et ne pouvait pas en avoir si ce dernier n’était pas comme elle. De toute façon, la demoiselle n’avait pas vraiment eu de coup de cœur pour un garçon de son lycée. Du coup, la demoiselle ne fit absolument rien comme les autres filles ; si ces dernières offraient leur premier baiser à cet âge-là, Anhya ne l’offrit à personne, faute de pouvoir et de vouloir.

Des études universitaires attendaient la demoiselle. Celle-ci fit des études de lettres puis enfin de littérature. Elle obtint son diplôme de lettres à l’âge de 20 ans. Elle aurait pu trouver un travail directement, mais la littérature la tentait énormément alors elle continua. Cependant, une fois son premier diplôme en main, Anhya quitta la demeure familiale et s’occupa de trouver un emploi afin de pouvoir prendre son indépendance en plus de ses nouvelles études. Ainsi, la jeune femme alterna entre des cours et le musée où elle travaillait en tant que guide. La vie aurait pu continuer ainsi jusqu’à la fin de ses études si elle n’était pas tombée amoureuse d’un garçon de sa promo et son attirance envers lui était réciproque. Ses parents la mirent à nouveau en garde quant au fait qu’elle ne pouvait pas embrasser quelqu’un d’autre qu’un ou une maï. Parfaitement consciente de ça, elle ne chercha pas vraiment à se rapprocher de ce garçon, mais ce dernier ne voyait pas du tout la même chose du même œil. Ils devinrent amis, malgré leur attirance mutuelle et Anhya vivait un peu sur un nuage à cause de ça. Ils se comportaient comme un couple, mais n’en était pas un. Au début, cela suffisait amplement à la jeune femme, mais rapidement, cela devint assez frustrant. Néanmoins, ne pouvant pas se résoudre à s’éloigner de lui afin de ne plus souffrir, ils continuèrent à se voir régulièrement. Un grand nombre de fois, il avait tenté de l’embrasser et à chaque fois, elle avait trouvé un moyen de le repousser jusqu’au jour où il la prit par surprise et posa ses lèvres sur les siennes. Ce fut un baiser particulièrement mémorable qui fit perdre temporairement la tête à la jeune femme jusqu’à ce qu’elle se rende compte ce qu’il était entrain de faire…

La mort de ce jeune homme contraignit à Anhya de quitter l’Angleterre pour l’Amérique du Nord. Elle s’était enfuie et avait trouvé refuge chez ses parents. Elle avait revendu son appartement pour venir revivre chez eux. Elle était inconsolable. Le corps de celui qu’elle aimait avait été retrouvé quelques heures après qu’elle l’ait abandonné dans la rue en s’enfuyant comme une voleuse. Elle avait trouvé le courage de se rendre à l’enterrement, mais elle était restée à l’écart, au loin. Suivant l’enterrement grâce à ses dons de Maï. La demoiselle n’avait plus vraiment goût à la vie. Elle avait tué quelqu’un et elle en était anéantie. Ses parents avaient beau lui répéter qu’elle ne l’avait pas tué, qu’elle avait écouté leur dire en le repoussant à chaque fois qu’il avait cherché à l’embrasser. S’il l’avait pris au dépourvu, ce n’était pas sa faute. Mais allez dire ça à une fille qui avait vu l’élu de son cœur s’écrouler sur le sol, sans le moindre souffle de vie. Une solution se fit dans l’esprit des parents d’Anhya : la faire changer d’air. Pour cela, ils prirent contact avec le frère de sa mère, son oncle donc. Ce dernier vivait à New York depuis plus de vingt ans et il était tout à fait disposé à accueillir la demoiselle chez lui si ça lui permettait de se remettre de la mort du garçon.

Ce fut de cette façon qu’Anhya arriva à New York six mois plus tôt. Elle vit aujourd’hui chez son oncle qui l’héberge le temps qu’elle voudra. Afin d’aider financièrement son oncle qui s’est décidé à lui payer et à subvenir à chacun de ses besoin, la jeune femme travaillé dans un café de la ville. Elle devait reprendre ses études, mais elle n’a pas encore réussi à passer le cap alors elle travaille, en attendant d’être réellement remise.